Entrepreneur : Un mode de vie

Publié le par Adrien

Qui n’est jamais tombé sur un test ou un quiz au titre (qui m’a toujours fait sourire) : Etes vous un entrepreneur ? Avez-vous le bon profil pour entreprendre ? etc.

Comme si en une quinzaine de questions, l’on pouvait déterminer si oui ou non quelqu’un derrière ces trois pages de magazine était fait pour ça.
Cela me fait un peu penser aux tests d’orientations que l’on nous fait passer au lycée, tests tout aussi bancals que la chaise sur laquelle on était assis voir que la conseillère...

Il n’en est cependant pas moins vrai que certains traits de caractère ou de personnalité sont indispensables à l’entrepreneuriat comme la ténacité, la persévérance, l’ouverture…
Et en creusant un peu, si être entrepreneur, ce n’était finalement qu’un mode de vie qui se traduisait par une activité professionnelle, différente dans sa structure, de celle pratiquée par la plus grande majorité des gens ?

En ce qui me concerne, il aura fallu attendre mon avant dernière année d’étude pour que l’on me parle d’une autre activité professionnelle que le salariat.
Comme si plus tard il n’y avait d’autres alternatives que d’être salarié ou chômeur !
Mais à qui en parle-t-on ? Et quand dans l’évolution du jeune ?
Faut-il forcément sortir d’HEC Entrepreneur pour être un bon ? Certainement pas.

Alors si l’âge n’est pas source de certitude et de réussite, et si ni  « la formation scolaire », ni même la société dans son ensemble n’offre de crédit et de perspectives à l’entreprenariat, comment y vient-on ?

Et bien par soi-même !

Et y aller de soi-même, c’est déjà une démarche entreprenante.


Je perçois bien plus l’acte d’entreprendre et donc le fait d’être un entrepreneur comme un mode de vie.
Avec ses risques, ses passions, ses échecs et ses réussites. Ses moments de bonheur, mais aussi de perdition.

Un mode de vie aux antipodes de la linéarité, de la monotonie et certainement aux antipodes de la « norme », comme on pourrait nous l’apprendre à l’école, mais un mode de vie convenant à certains.

Les « prédispositions » (je ne sais pas si c’est le bon mot d’ailleurs), s’il y en a , sont avant tout dans la façon dont on aborde la vie et sûrement pas comment on aborde le « business » (ou pire encore un business plan).

C’est une activité où les émotions ont un rôle important, où l’être humain est au cœur de l’entreprise et au travers de laquelle sa vie va s’articuler.

Il ne s’agit pas de se dire bon, je suis un "cador" en marketing direct, en plus j’ai un bac+5 et quatre ans chez Perlinpinpin alors c’est bon, je peux créer ma boîte !

Les responsabilités et la personnalisation sont bien plus importantes que dans une multinationale où les noms des collaborateurs se mélangent à leurs numéros d’identifiants
Il faut savoir par exemple accepter que la courbe de morale soit une montagne russe, tous les chefs d’entreprise la connaissent, il s’agit de s’y habituer et de savoir la gérer. Si tu sais ne pas supporter cela, oublie ce job.
Ça n’a rien à voir avec l’expérience professionnelle, ça relève du personnel, il y a des gens, qu’importe l’âge, qui vivent ça mieux que d’autres.

Au même titre que si tu penses rentrer chez toi à 18 heures et avoir l’esprit complètement libre pour faire autre chose, là tu es dans l’utopie.

Et ainsi de suite…


Donc tu aimes cette manière de vivre, à 150 à l’heure, elle t’anime, t’excite ou pas.

Les compétences, les années d’expériences, le niveau de formation etc… tout ça est important, c’est du plus, la cerise sur le gâteau, mais ce n’est en rien la colonne vertébrale de l’entrepreneur.

L’idée de ce billet c’est de dire que l’on ne naît pas entrepreneur, que l’on peut s’y former (dans la technique), mais surtout que l’on se découvre entrepreneur.

Voilà pourquoi je crois qu’entreprendre est un mode de vie.
Une manière de vivre qui a les qualités de ses défauts, difficiles par moments, jouissif d’en d’autres.

Une manière de vivre différemment, mais une manière de vivre que je ne troquerais pour rien au monde.

Publié dans Création d'Entreprise

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J
Bonjour, je suis Barbara, blogeuse pour le site Internet de L'Entreprise (http://blogs.lentreprise.com/solo/).Je lis très régulièrement vos posts et je vous contacte aujourd'hui pour deux choses :- faire un lien entre nos deux blogs. le mien a la particularité d'être porté par le magazine L'Entrepris et le goupe Roularta. Donc une bonne visibilité- je travaille actuellement sur un papier "solo ma première embauche". j'ai connu des déboire de ce côté-là et ayant lu une note sur votre blog traitant de ce sujet : j'aimerai en discuter de vive voix avec vous. Pour échanger sur cette problématique et rédiger une noteblog anglé "conversation de deux entrepreneurs"Au plaisir de vous entendre.Barbara accro de l'entreprenariat
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C
d'accord avec texte..." où l'être humain est au coeur de l'entreprise et au travers de laquelle sa vie va s'articuler" rien n'y fait, on revient toujours au même point. on vit pour son entreprise car c'est un choix de vie.
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P
Bonjour,Bien d'accord avec tout ça, également.On le devient, et les motivations sont variées...Pour moi, le déclencheur fut la combinaison de plusieurs facteurs : mon anciene boîte qui coule, un ancien client qui a besoin de moi mais ne veut pas de CDD... et puis des soucis de santé qui m'empêchent de bosser à plein temps (allez faire comprendre ça à une SSII), des enfants sur le tard que j'ai envie de voir souvent...Bref, l'occasion a fait le larron...et puis on s'y installe, on s'y trouve bien... Des soucis, d'accord, des trucs à régler qui n'ont rien à voir avec ce pour quoi on s'est mis indépendant (compta, développement commercial...), mais on s'y trouve bien...Moi non plus, je ne changerais de statut pour rien au monde !al1
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A
Al1> Pour sur qu'on s'y trouve bien !
B
Plus que d'accord. On ne nait pass entrepreneurs, on le devient.
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